LES UHNWI EN FRANCE
Les UHNWI français
Les UHNWI en France constituent une population numériquement restreinte mais économiquement structurante. Définis comme des individus disposant d’un patrimoine net supérieur à 30 millions de dollars US, ils sont environ 24 900 en France, selon les estimations les plus récentes issues du Knight Frank Wealth Sizing Model et du World Ultra Wealth Report (fin 2023). À eux seuls, ils concentrent un patrimoine cumulé estimé à plus de 1 500 milliards de dollars US, illustrant le poids disproportionné de cette population dans la richesse privée nationale.
Dans les classements internationaux, la France figure ainsi parmi les principaux pays mondiaux en nombre d’UHNWI, se positionnant durablement dans le top 10, derrière les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Cette hiérarchie traduit moins une dynamique de volume qu’un ancrage structurel de la très grande richesse, historiquement soutenu par l’immobilier, les actifs financiers et les participations entrepreneuriales.
Sur le plan territorial, la population UHNWI française se concentre autour de quelques pôles clairement identifiés : la région parisienne comme centre patrimonial, économique et décisionnel, les marchés littoraux premium du sud-est pour la villégiature haut de gamme, ainsi que certaines destinations alpines intégrées aux stratégies patrimoniales de long terme.
Selon Knight Frank, Altrata / Wealth-X, UBS et Capgemini, cette position ne peut toutefois être analysée uniquement à travers un volume ou un rang. Elle doit être comprise à travers trois dimensions indissociables : la répartition géographique des patrimoines, la structure des actifs détenus, et les dynamiques générationnelles qui transforment progressivement les modes de gouvernance et de décision.
Un point méthodologique s’impose dès l’abord. Les chiffres relatifs aux UHNWI varient selon les cadres d’analyse retenus : certaines études raisonnent en individus, d’autres en ménages, d’autres encore en valeur nette agrégée, avec des écarts liés aux effets de change, aux cycles de valorisation des actifs financiers et immobiliers, ainsi qu’aux structures de détention. Les données mobilisées dans cet article s’appuient principalement sur les référentiels de Knight Frank, Altrata / Wealth-X, UBS et Capgemini, afin de proposer une lecture cohérente, comparable et contextualisée du marché français.
PROFIL ET POIDS DES UHNWI EN FRANCE
Définition, seuils et points de méthode
Il n’existe pas de définition universelle unique des Ultra High Net Worth Individuals. Deux référentiels coexistent dans les grandes études internationales, avec des périmètres distincts.
Dans les travaux d’Altrata / Wealth-X, les UHNWI sont définis comme des individus disposant d’une valeur nette supérieure à 30 millions de dollars US. Ce seuil est aujourd’hui largement utilisé dans les analyses de richesse globale et permet d’identifier une population élargie de détenteurs de très hauts patrimoines.
À l’inverse, Knight Frank, dans The Wealth Report et son Wealth Sizing Model, retient une définition plus restrictive : les UHNWI correspondent aux individus disposant d’un patrimoine net supérieur à 100 millions de dollars US. Ce choix méthodologique vise à isoler une élite patrimoniale encore plus réduite, souvent assimilée aux centimillionnaires dans d’autres publications.
Cette divergence de seuil n’est pas marginale. Elle entraîne des écarts significatifs de volumes, modifie les classements par pays et influe directement sur l’analyse des dynamiques de concentration de la richesse. Toute lecture sérieuse des données UHNWI doit donc commencer par l’identification explicite du référentiel utilisé.
Un second point méthodologique est essentiel. Les patrimoines nets publiés dans ces rapports sont des estimations, construites à partir des actifs financiers, des actifs réels (notamment immobiliers et participations non cotées), après déduction des dettes. Ces estimations sont sensibles aux cycles de marché, aux effets de change, aux méthodes de valorisation et aux structures de détention juridique. Un classement UHNWI reflète ainsi autant un état patrimonial à un instant donné qu’un contexte économique et monétaire global.
La France dans l’univers des UHNWI
Selon le référentiel Altrata / Wealth-X (30 M$+), la France compte 14 565 UHNWI, ce qui la place au 8e rang mondial pour cette catégorie de patrimoine. Cette population concentre une part significative de la richesse privée nationale et inscrit la France parmi les grands pôles internationaux de l’ultra-richesse, aux côtés des États-Unis, de la Chine, du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
Selon le référentiel Knight Frank (100 M$+), la France appartient également au groupe restreint des pays comptant une population significative de très grands patrimoines, bien que les volumes soient mécaniquement plus faibles en raison du seuil retenu. Ces deux lectures ne se contredisent pas : elles décrivent des niveaux différents de la pyramide patrimoniale.
Dans les deux cas, la position française s’explique par une combinaison historique de patrimoines familiaux anciens, de participations entrepreneuriales, d’actifs financiers internationaux et d’un marché immobilier de prestige structurant. Elle ne doit pas être interprétée comme un indicateur de croissance rapide, mais comme un ancrage durable de la richesse dans l’économie nationale.
Lieux de résidence et pôles d’attractivité
L’analyse des lieux de résidence des UHNWI en France nécessite de distinguer les usages patrimoniaux plutôt que de raisonner uniquement en résidences principales. Les données disponibles décrivent avant tout des pôles de concentration d’actifs résidentiels de prestige.
La région parisienne constitue le principal pôle métropolitain. Paris conserve un rôle central comme place patrimoniale, financière et décisionnelle, même si elle a récemment quitté le top 10 mondial des villes accueillant le plus d’UHNWI selon The Wealth Report. En 2024, le marché résidentiel prime parisien a enregistré une croissance modérée de +0,8 %, traduisant une phase de stabilisation après plusieurs années de tension.
La Côte d’Azur et la Provence répondent à une logique de villégiature haut de gamme. En 2024, plusieurs marchés emblématiques ont connu des ajustements de prix, notamment Cannes (-6,0 %), Saint-Jean-Cap-Ferrat (-5,0 %), la Provence (-3,6 %) et Saint-Tropez (-2,0 %). Ces évolutions reflètent des arbitrages patrimoniaux sur des marchés historiquement très valorisés, sans remise en cause de leur attractivité structurelle.
Les Alpes françaises constituent un troisième pôle, combinant résidence saisonnière et logique d’actif patrimonial de long terme. Les marchés les plus premium ont affiché des trajectoires contrastées en 2024, avec une croissance modérée à Méribel (+3,8 %) et Courchevel 1850 (+2,0 %), tandis que Megève (-2,0 %) et Chamonix (stable) ont connu des évolutions plus neutres.
Enfin, certaines destinations françaises premium — Deauville, le Bassin d’Arcachon, la Côte basque — s’inscrivent dans des logiques d’attractivité plus opportunistes, liées à la qualité de vie et à la rareté foncière, sans constituer des centres majeurs de concentration UHNWI.
STRUCTURE DU PATRIMOINE ET DYNAMIQUES DE TRANSFORMATION
Comment se compose un patrimoine UHNWI en pratique
Selon The Wealth Report 2025 et les grandes études internationales de référence, le patrimoine des UHNWI en France se structure autour de deux grandes masses d’actifs : les actifs financiers et les actifs réels, avec un niveau d’endettement personnel historiquement faible.
Les actifs financiers regroupent principalement les portefeuilles d’actions, d’obligations, de fonds d’investissement, ainsi que les liquidités. À l’échelle européenne, ces actifs représentent une part majoritaire du patrimoine brut, portée par la valorisation des marchés financiers sur le long terme et par une exposition internationale élevée. Cette composante financière joue un rôle central dans la capacité des patrimoines à évoluer rapidement en fonction des cycles économiques et des opportunités de marché, selon UBS Global Wealth Report 2025.
Les actifs réels comprennent essentiellement l’immobilier résidentiel de prestige, les participations dans des entreprises non cotées, ainsi que d’autres actifs tangibles. En France, cette composante reste structurellement importante, en cohérence avec la tradition patrimoniale nationale et le poids historique de l’immobilier dans la constitution de la richesse privée. D’après UBS, les actifs non financiers représentent une part significative du patrimoine brut, même si leur croissance est généralement plus progressive que celle des actifs financiers.
Cette répartition explique une caractéristique clé des patrimoines UHNWI : une coexistence entre liquidité financière et immobilisation patrimoniale, qui structure les comportements d’allocation et de détention, sans préjuger des choix individuels.
Immobilier de prestige : un indicateur patrimonial avant d’être résidentiel
Dans l’analyse des patrimoines UHNWI, l’immobilier de prestige occupe une place particulière. Les études sectorielles, notamment The Wealth Report 2025 et les indices de référence comme le Prime International Residential Index, utilisent le marché résidentiel “prime” comme indicateur de valorisation et de concentration de la richesse, et non comme un simple reflet des lieux de résidence principale.
Les marchés immobiliers haut de gamme mesurés par ces indices correspondent aux segments les plus exclusifs de chaque zone géographique, souvent caractérisés par une forte présence d’acheteurs internationaux. Les évolutions de prix observées traduisent avant tout des dynamiques de marché, liées à la rareté de l’offre, aux conditions de financement, aux effets de change et aux cycles économiques globaux, selon Knight Frank – The Wealth Report 2025.
En France, ces marchés se répartissent entre plusieurs pôles distincts — métropolitains, littoraux et alpins — chacun répondant à des usages patrimoniaux spécifiques. L’immobilier prime est ainsi analysé comme un actif patrimonial structurant, intégré dans des portefeuilles globaux, sans qu’il soit possible d’en déduire directement des comportements résidentiels ou fiscaux individuels.
Âge, gouvernance patrimoniale et dynamique générationnelle
Les données issues de The Wealth Report 2025 et du World Wealth Report 2025 de Capgemini mettent en évidence une évolution progressive de la gouvernance des patrimoines à très haut niveau de richesse, en lien avec la structure générationnelle des détenteurs d’actifs.
Les patrimoines UHNWI en Europe, et en France en particulier, restent majoritairement pilotés par les générations les plus âgées, notamment les Baby-Boomers, mais une montée en puissance progressive de la Génération X est observée dans les instances de décision, en particulier au sein des structures de type family office. Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de transfert intergénérationnel de patrimoine, documenté à l’échelle mondiale par Capgemini.
Les études soulignent également une transformation des modes d’interaction avec les prestataires et les écosystèmes de services, portée par les générations plus jeunes, sans préjuger des choix d’investissement eux-mêmes. Cette dynamique affecte la manière dont l’information est recherchée, comparée et évaluée, notamment dans des univers à forte valeur ajoutée comme le luxe, l’immobilier premium ou les services spécialisés.
LA DECOUVERTE DIGITALE CHEZ LES UHNWI : DE L'INSPIRATION A LA VALIDATION
S’il est vrai que le digital sert de « juge de paix » (l’audit de réputation), il est aussi un puissant vecteur de découverte. Cependant, la porte d’entrée n’est pas la publicité traditionnelle, mais l’immersion dans des centres d’intérêt ultra-spécifiques.
1. La découverte par l’expertise et la passion
Un UHNWI ne cherche pas « une banque » ou « un jet ». Il découvre une marque en consultant des contenus à haute valeur ajoutée sur des sujets qui le touchent : l’investissement dans l’art, les nouvelles régulations fiscales internationales, la passion des belles voitures, lifestyle ou le yachting.
- Le levier : La marque n’apparaît pas comme un vendeur, mais comme une autorité dans son domaine. La découverte se fait par l’apport d’une solution à une problématique que l’UHNWI a lui-même identifiée.
2. Le rôle des plateformes « miroirs »
Même à ce niveau de fortune, l’usage des réseaux sociaux existe, mais il est sélectif. Instagram et LinkedIn servent de vitrines aspirationnelles et professionnelles.
- Le constat : Un UHNWI peut découvrir un architecte d’intérieur ou un courtier en actifs via une publication partagée par un pair ou un influenceur de niche (un « Key Opinion Leader » du secteur).
- La nuance : La découverte est digitale, mais elle est souvent « prévendue » par le contexte de la plateforme ou la qualité du réseau de l’utilisateur.
3. Le passage instantané de la découverte à l’audit
C’est ici que le point précédent prend tout son sens. Dès que la découverte a lieu sur mobile ou desktop, le processus d’audit s’enclenche dans la minute :
- L’instantanéité : Si la marque découverte sur Instagram possède un site web lent, un discours générique ou une absence de références institutionnelles,… l’intérêt retombe immédiatement.
- Le filtre : La découverte est le « déclencheur », mais le digital doit immédiatement fournir les preuves de sa légitimité pour transformer cette curiosité en considération réelle.
L’approche LUXEGATE
Nous comprenons que la visibilité doit être double. Elle doit être inspirante pour permettre la découverte dans les cercles d’influence digitaux, et irréprochable pour résister à l’examen minutieux qui suit chaque clic. Nous positionnons nos clients là où les décisions se prennent, en mêlant séduction éditoriale et rigueur institutionnelle.


